L'appel du sable (8)

« La panique étreint alors Charles qui, sans réfléchir, se lance sur les talons de son chien. »
Tristan avait son air grave qui sied si bien à ces histoires.
« Il court ; il court à en perdre haleine. Il trébuche et tombe, le sable coule sous ses pieds. Tout à coup un cri abject perce la nuit. Charles reconnait un hurlement de bête. Il reconnait son chien. Il perçoit toute la terreur exprimée dans ce râle qui n’en finit plus. Il lève la tête, la lune est voilée, le cri s’estompe. Il se précipite alors vers un coin lugubre de la dune. La peur mouille sa chemise mais quelque chose le pousse, vers l’horreur. Sa progression se fait de plus en plus pénible : le sable semble s’insinuer dans ses vêtements. Un dernier trait de lucidité lui permet de comprendre que le sable le dévore, l’englobe, l’emprisonne. Son ultime réflexe est de hurler, comme s’il espérait ainsi échapper à l’horreur qui l’envahit sournoisement. Un cri atroce, primitif, mais écourté par le sable qui vient de pénétrer dans sa bouche…

Difficulté ***

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