14 août 1385, Aljubarrota (Portugal), les 6600 Anglo-Portugais sont retranchés sur une colline escarpée. Les 31000 Franco-Castillans décident donc d'en faire le tour pour accéder au sommet par la pente la plus douce. Ils marchent de longues heures sous un soleil de plomb et arrivent épuisés. Que font-ils alors? Comme toujours, les incorrigibles chevaliers français mènent la charge. Leurs chevaux tombent dans une série de fossés, chausse-trappes, et autres pieux dressés. Les archers anglais (encore et toujours eux) font des ravages dans les rangs de leurs ennemis. Avec l'arrivée des fantassins, la mêlée devient générale. Les Franco-Castillans, épuisés, en position plus basse, ne parviennent à aucun moment à profiter de leur avantage numérique. Une rumeur court dans les rangs des attaquants: le roi de Castille serait tombé. C'est faux, mais cela suffit à causer la débandade... Plus de 5000 hommes sont tombés, et 5000 autres, dispersés et affaiblis, seront massacrés le lendemain par la population de la région.
Cette bataille n'est qu'anecdotique dans l'histoire de la guerre de cent ans, mais terriblement importante pour le Portugal, qui a sauvé son indépendance (on sait le rôle que va jouer le Portugal un siècle plus tard pendant la période des "grandes découvertes"...)