"frénésie"

Face au Dragon-ver, Hector se sentait minuscule et dérisoire. Le dragon le dominait de toute son envergure augmentée de ses ailes. L'excitation passée, Hector se rendit compte du coup de folie qui l'avait sorti de sa cachette. La boule au ventre et les jambes en coton, il serrait son épée maladroitement malgré la sueur qui abondait abondamment de ses mains. Qu'est ce que sa présence allait changer pour la fille, probablement rien. D'ailleurs le dicton d'Ashstone ne disait-il pas qu'il valait mieux décrocher la lune de brume plutôt que de tuer un dragon-ver sans engin de siège? Son épée se faisait de plus en plus lourd tandis que le dragon tançait ce nouveau repas providentiel. Ses naseaux fumait d'une vapeur noire et épaisse. Mauvais signe. Hector sentit qu'il allait mourir la dans cette clairière comme les malheureux dont il distinguait les morceaux épars, sans tombe, comme un mendiant de Bröm comme il y en avait des milliers. Il allait finir comme il avait commencé, dans l'anonymat le plus criant.
C'est alors qu'une sensation remonta de ses bras pour se diffuser dans tout son corps. Une sorte d'énergie nouvelle semblait émaner de son épée pour lui redonner espoir. Il serra le manche de l'épée noire et commença et faire des grands cercles sans bruit avec son arme. La lame réclamait le sang du reptile et Hector était bien décidé à lui faire goûter le sang maudit.
Il oublia tout ce qu'il savait, notamment que le corps d'un dragon-ver est couvert d'une épaisse couche d'Adamant, le matériau le plus dur connu à ce jour. Il oublia que la base du ventre était l'endroit le plus sensible comme lui avait dit son père, du fait de la moindre épaisseur de la peau. Il S'oublia et entra dans une frénésie qui, loin de l'effrayer, lui procura un sentiment de toute puissance. Il sauta et attaqua le roi de la forêt de face.

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