blanche-neige (18)

Elle se rendit dans une chambre sombre et isolée où personne n'allait jamais et y prépara une pomme empoisonnée. Extérieurement, elle semblait belle, blanche et rouge, si bien qu'elle faisait envie à quiconque la voyait ; mais il suffisait d'en manger un tout petit morceau pour mourir. Quand tout fut prêt, la reine se farda le visage et se déguisa en paysanne.
Ainsi transformée, elle franchit les sept montagnes pour aller chez les sept nains. Elle frappa à la porte. Blanche-Neige se pencha à la fenêtre et dit : « Je n'ai le droit de laisser entrer quiconque ici ; les sept nains me l'ont interdit.
- D'accord ! répondit la paysanne. J'arriverai bien à vendre mes pommes ailleurs ; mais je vais t'en offrir une.
- Non, dit Blanche-Neige, je n'ai pas le droit d'accepter quoi que ce soit.
- Aurais-tu peur d'être empoisonnée ? demanda la vieille. Regarde : je partage la pomme en deux ; tu mangeras la moitié qui est rouge, moi, celle qui est blanche. »
La pomme avait été traitée avec tant d'art que seule la moitié rouge était empoisonnée. Blanche-Neige regarda le fruit avec envie et quand elle vit que la paysanne en mangeait, elle ne put résister plus longtemps. Elle tendit la main et prit la partie empoisonnée de la pomme. À peine y eut-elle mis les dents qu'elle tomba morte sur le sol.
La reine la regarda de ses yeux méchants, ricana et dit : « Blanche comme neige, rose comme sang, noire comme ébène ! Cette fois-ci, les nains ne pourront plus te réveiller ! » Et quand elle fut de retour chez elle, elle demanda au miroir : Miroir, miroir joli, qui est la plus belle au pays ? Celui-ci répondit enfin : « Madame la reine, vous êtes la plus belle au pays. » Et son coeur jaloux trouva le repos, pour autant qu'un coeur jaloux puisse le trouver.

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Commentaires

  • Ah chouette notre blanche-fesses du matin!
    10/05/2016 à 08:53
  • Les éditions Macachbono & Nadinnbébek présentent

    Les Aventures Trépidantes et Mormoilneuhesques de Blanches-Fesses

    Producteur principal : Anne J.
    Producteur délégué : Man Toufou
    Producteur assis : Nikta Mémair

    Aujourd'hui, épisode 5 : Blanches-Fesses et le Chef Radada

    Avec dans les rôles principaux :
    Blanches- Fesses : véro Lakosto (dite aussi Ma Housse)
    Les masseurs zouaves : Les Nains Connus
    Superbitor : Coco Saint-Freddy

    Résumé des épisodes précédents : il n'y a pas de résumé ! Vous n'aviez qu'à suivre. M'enfin, si vous désirez consulter les archives, consultez les

    épidozes 10, 13, 16 et 17 de la même série des Blanche-Neige.


    Précision des producteurs : âmes sensibles s'abstenir. Tenir les nourrissons à l'écart de ce produit. Bien agiter avant de s'en servir (surtout bien remuer le fond du bocal, y'a d'la matière qui colle).

    Précision des auteurs : après qu'elle ait été rendre visite à Heidi, Blanches-Fesses a dû se résoudre à revenir chez les masseurs zouaves et leurs 7 mains car le gougnottage lui laissait l'impression d'un manque de profondeur dans l'action. Nous avons zappé cette péripétie pour ne pas heurter notre plus vieux public, plus avide de détails sordides et croustillants avec Superbitor que d'aventures en tondeuse à gazon dans le Sud Tyrol.

    Eteignez les lumières, ça commence

    ----------------------------------------------------------------------------

    - Oui oui, je suis seule ce soir, seule avec mes 7 mains de zouaves, répéta Blanches-Fesses en hébreu et en se grattant la tête (car elle parlait couramment les deux langues)
    - Co ... co... comment ? demanda Paul Nareff ? Et que fais tu de Superbitor ? Il compte pour des beurs ?
    - Je n'y avais pas pensé, pleurnicha Blanches-Fesses, je vais y réfléchir. Ce faisant, elle s'empara du miroir magique pour se livrer à une réflexion intense.
    Cela déplut profondément à Popaul (c'est ainsi qu'on le surnommait dans l'intimité) : il se mit en berne et se tira ailleurs, quelque part sur une
    plage de Nice (parce que si on s'tire ailleurs, c'est les galets).

    Superbitor fixa intensément Blanches-Fesses.
    - Maintenant tu vas déguster ma cocotte ! Mais d'abord je vais te montrer quelque chose.
    Il déboutonna prestement ses hauts-de-chausse (un pantalon, quoi) et se planta devant la belle.
    - Mon Dieu ! Mais elle est énorme ! s'écria Blanches-Fesses, avec un air à la fois interrogatif et gourmand
    La fée Mélusine, qui passait incognito dans les airs, en profita pour se matérialiser devant le couple :
    - Ca c'est vrai qu'elle est grosse ! Et longue en plus ! Elle pèse combien ?
    Pierdac passait lui aussi dans les airs, incognito. Tout en volant il répondit pour la cantonade et sa copine "2 fois par semaine, hein ma
    blanche..." (il ne parlait pas à notre héroïne en disant "blanche", mais à son arme favorite, une francisque vercingétorienne, dont tout le monde savait que c'était une francisque blanche).
    Mélusine s'accroupit : on peut la caresser ?

    Superbitor prit un air las : oui, mais attention à ses antennes. C'est pas pasque j'ai une grosse mite que vous pouvez faire n'importe quoi avec !

    Il faut vous dire, mes chères zamies téléspectateuses, qu'effectivement c'était une grosse mite. Superbitor l'avait rencontrée dans un placard au
    cours des 27 années d'errance qui avaient suivi l'accouchement de la princesse Drakulesku, quelque part en Moribonderie Centrale. Il s'en était
    fait une amie, au point qu'il l'hébergeait gratos et chinoisement au chaud dans ses chuintantes chausses chaloupées (répétez 3 fois à haute voix
    cette phrase). La mite s'y plaisait tant, qu'elle n'en sortait que pour manger un bout de laine de ci de là, tara tata, mais pas l'ombre d'un
    vermisseau, ce qui fait que l'hiver venu elle n'avait pas besoin d'aller voir la fourmi voisine pour crier " FAMINE !".

    Superbitor désigna du doigt sa mite : J'ai proposé au Petit Poucet d'en profiter un peu, mais il m'a dit qu'il avait rendez vous avec un certain
    Jack, au sommet d'un haricot géant.
    - et alors ? s'inquiéta langoureusement Blanches-Fesses tout en lui caressant la mite
    - Tout le problème est là ! A peine commençait-il à courir sur le haricot que Zorro est passé en trombe, renvoyant en bas le Chef Radada.
    - C'est qui çui là encore ? demanda Mélusine (son nom complet était Mélusine Hanfa-Hitt), plus intéressée par le fait que la mite commençait à
    s'allonger subrepticement mais néammoins gaillardement, que par le ton badin mais concomite-amant livresque de la conversation.

    Superbitor fit la moue :
    - Ah, le Chef Radada, celui qui fait Tagada (Pierdac qui repassait dans les airs y alla de son "tsoin tsoin"), c'est un sacré personnage. Il faudrait bien ce genre d'homme pour la vertu de Blanches-Fesses. D'ailleurs, quand vous le rencontrerez, vous l'appellerez par son prénom, il aime bien. Il s'appelle Omar. On le surnomme souvent Thermidor, ou "l'américain". Mais certains ragots rapportent qu'il aurait occis sa neuvième épouse dans une cave, en témoignerait selon certains le fait qu'elle ait écrit avec son sang "Omar Radada m'a tué", avec une belle faute d'otografe en plus.
    - ben je suis pas pressée d'être la dixième !
    Mélusine fronça les sourcils, en même temps que son pubis remontait de 10 centimètres car elle avait fait de la "chir esthé" :
    - Moi je n'y crois pas. Et je ne suis pas frigide, donc je n'aime pas les mauvaises langues. Gâterie, ça chie ! (Elle aurait pu dire "Ca chie gâtera" ou bien "ça chat qui trie" mais elle aimait les formules simples).


    C'est le moment que choisit Peter Pan pour arrêter sa superbe Ferrari 4x4 devant la maison des mains. Dans la bagnole il avait entassé des super
    gonzesses qu'il pensait pouvoir tirer tranquillement dans cette bicoque semblant abandonnée. Il y avait là, en vrac et en beautés : La petite
    Sirène, Maria Chapdelaine, Schéhérazade De Grorouge, Sheila Brico & Kim Demange, Mary Poppins, Madame Doubtfire, et enfin une dénommée Laurette qui tenait un café dans le Loir et Cher, pendant que son fils était chanteur.
    Le bruit du freinage mit tout le monde aux fenêtres.
    Peter Pan sauta de la voiture, puis, se tournant vers le cap 178 sud-ouest, mit une main au dessus de ses yeux pour scruter l'horizon.
    Une gerbe de poussière et de fumée masquait à grand peine une deux chevaux rutilante et vrombissante qui amenait aussi vers ces lieux paisibles et empreints d'une grande sérénité de nouveaux personnages.
    Avec une bonne paire de jumelles, on pouvait voir, crispé à la place passager, Jean-Claude Van Damme en train de chanter à tue tête "Non rien de
    rien, je ne regrette rien", tandis que la marmotte tenait le volant d'une patte ferme sans proférer le moindre tchiiiiipp, mais en étalant un large sourire de femelle comblée.
    Et bien que le terme de "femelle comblée" soit un rien machiste, il faut reconnaître que c'était bien ainsi qu'elle le ressentait : elle avait son
    Jean-Claude et son tchocolète, des préservatifs tricotés par Mamie pour au moins trois semaines, du gazoline dans son chopper, du ketchup dans son
    hamburger, du bon tabac dans sa tabatière, ainsi que les souvenirs entêtants de ses deux amours, son pays et Paris.
    Il faut à ce propos vous dire qu'elle était la seule vraie marmotte parisienne !
    Née au troisième étage de la Tour Eiffel un soir de lancer de pavés à la Sorbonne, elle avait largement profité de la capitale avant de s'installer au Marais pour ses affaires. Mais le Marais, c'est guère pour les donzelles. Alors, elle s'était installée dans le XVIème, puis, lorsqu'elle le quitta pour s'établir dans les Alpes Bernoises (là où elle rencontrerait Jean-Claude à l'occasion d'une fondue belge), le Conseil municipal de la ville avait fait mettre une plaque commémorative sur son ancien domicile qu'on avait à cette occasion rebaptisé "Marmottan".


    Cependant, près de la maison, dans la douceur du soir naissant, on entendait les grillons striduler, les grenouilles croasser, les crocodiles
    vagir et les dromadaires blatérer. Tout cela formait un concert charmeur et envoûtant, un peu comme ces soirs de longue pluie quand la baie d'Along se teinte du rose des nuages, parce que ce rose est celui du sable de grès violine que les vents du désert ont arraché au Gobi pour en faire don à l'Asie voisine. Généralement, la femelle du singe en hiver ne s'y trompe pas : quand ça commence à violet, y faut rentrer.


    Et le bolide approchait, approchait, et Peter Pan commençait à s'inquiéter.
    Il songea qu'il s'était longtemps couché de bonne heure, mais qu'aujourd'hui Maman était morte (ou peut-être hier, il ne savait plus), et il lui fallait tourner la page. Toute sa vie il s'était fait une certaine idée de la transe, mais là, il allait s'en payer une belle, avec toutes ces
    beautés entassées dans son bolide.
    Et c'est pendant qu'il ruminait ces pensées que la deux chevaux s'arrêta.
    Pile au cul (et pas poil) de la Ferrari.

    - fuck la life en deuche, cria JCVD !
    - tchiiiiippp tchip tchip, fit la marmotte
    - putain les cons, pensa Peter pan, ils ont failli abîmer mon crochet d'attelage
    - doux Jésus, s'exclama Mélusine en regardant la carrure du belge

    Et la pensée la plus sauvage et la plus dévergondée fut celle de Blanches-Fesses



    MAIS CECI EST (DANS) UNE AUTRE HISTOIRE !

    Rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode : "La rencontre"





    THE END

    ----------------------------------------------------------------

    Maintenant vous pouvez aller pisser et vous chercher à boire, à manger ou à fumer.
    Merci de m'amener un eskimau (noisette pistaches, plizze !) et si possible une jeune hétaïre pas trop farouche pour que je puisse m'occuper un peu.
    10/05/2016 à 08:56
  • Pomme de reinette
    Pomme de Reinette et Pomme d'Api
    Tapis tapis rouge,

    Pomme de reinette et Pomme d'Api
    Tapis tapis gris.

    Cache ton poing derrière ton dos
    Ou j?te donne un coup d'marteau...

    Boum!!!
    10/05/2016 à 09:17
  • Bon c'est sûr c'est pas la prose d'Enard mais c'est plus disons récréatif!
    10/05/2016 à 09:30
  • Bizarre ! Véro ne dit rien ! elle doit être en train de se dépêcher à pondre le 19....
    10/05/2016 à 10:42
  • @Mentou : Oups, je n'ai pas eu le temps... Mais qu'est-ce-que j'ai ri en lisant ton com' ! Ca fait du bien de réviser ses classiques ! Merci Mentou, je ne m'attendais pas à m'amuser comme ça en démarrant cette série ! :)
    10/05/2016 à 11:35
  • Morte de rire !!!! Juste avant d'aller bosser, ça donne du coeur à l'ouvrage !!!
    10/05/2016 à 12:00
  • Mentou a du talant, vouais. Je me demande ce qu'en penserait notre autre écrivain : Dandan :))
    10/05/2016 à 15:58
  • Excellentissime !
    10/05/2016 à 17:23
  • Très bon ! Le hanjie et les coms ! On en redemande !
    10/05/2016 à 23:21
  • J'ai mis presque autant de temps à lire qu'à résoudre ! Merci à tous les deux ! On ne s'ennuie pas ici !
    11/05/2016 à 01:28
  • Quels plaisirs !
    14/05/2016 à 17:34
  • Mentou, king of the crossover!
    15/05/2016 à 03:28
  • Je demande l'exclusion à vie de Mentou !
    18/05/2016 à 16:58
  • Mdr Mentou, quelle imagination, excellent ! Et très bon hanjie aussi, on en viendrait presque à l'oublier, face aux trépidantes aventures de Blanches Fesses !
    27/05/2016 à 09:14
  • Une pomme blanche et rouge ? Encore une pomme transgénique... Et puis se farder pour ressembler à une paysanne, C'est une idée très américaine ! Mais qu'est-ce qu'elle est nunuche, cette BN. Manger une pomme qui a été traitée 40 fois par Monsanto, quelle folie !
    27/11/2016 à 21:03