22 août 1914
Le combat continue, une grande quantité de mes camarades sont couchés morts ou blessés autour de moi. Vers les 3 heures de l'après-midi, alors que je suis en train de tirer sur l'ennemi, je suis atteint d'une balle au côté gauche, je ressens une grande douleur, comme si l'on me brisais les os. La balle m'a traversé dans toute ma longueur en passant par le bassin et s'est logée au-dessus du genou. Aussitôt je ressens une grande souffrance et une fièvre brûlante. Les balles continuent à pleuvoir autour de moi, je risque d'être à nouveau atteint; je fais donc tout mon possible pour me trainer dans un trou...
Désiré Edmond Renault (77e régiment d'infanterie)
Chapeau bas, Maître Petitpierre.
Merci.
La série continue.