Lorsque la soirée s'avança, tous les autres soldats réintégrèrent leur boîte et les gens de la maison allèrent se coucher. Alors les jouets se mirent à jouer à la visite, à la guerre, au bal. Les soldats de plomb s'entrechoquaient bruyamment dans la boîte, ils voulaient être de la fête, mais n'arrivaient pas à soulever le couvercle. Le casse- noisettes faisait des culbutes et la craie batifolait sur l'ardoise. Au milieu de ce tapage, le canari s'éveilla et se mit à gazouiller et cela en vers, s'il vous plaît. Les deux seuls à ne pas bouger de leur place étaient le soldat de plomb et la petite danseuse, elle toujours droite sur la pointe des pieds, les deux bras levés ; lui, bien ferme sur sa jambe unique. Pas un instant il ne la quittait des yeux.
L'horloge sonna minuit. Alors, clac ! le couvercle de la tabatière sauta, il n'y avait pas le moindre brin de tabac dedans (c'était une attrape), mais seulement un petit diable noir.
- Soldat de plomb, dit le diablotin, veux-tu bien mettre tes yeux dans ta poche ? Mais le soldat de plomb fit semblant de ne pas entendre.
- Attends voir seulement jusqu'à demain, dit le diablotin.
sur le hanji on voit le diable qui sort de la boite en bas à droite.
@ Anneu, tu trouveras la danseuse en question au hanji "l'intrépide soldat de plomb" (3), en espérant que ça te plaise.
bon, je sors...