14-18 paroles (18)

Suite de la lettre de Léon Hugon:
Je t'assure que c'est triste dans ma chambre, nous sommes vingt-neuf, des jambes cassées et des bras ou de fortes blessures et presque tous des réservistes comme moi (...) Maintenant, je suis dans le pétrin et pour m'en sortir, je ne sais pas trop comment ça finira. Enfin, ma chère Sylvanie, je te dis tout maintenant, j'ai pas voulu te le dire à la première pour ne pas te vexer, mais je vois que je suis obligé de t'aviser de ma situation.
Ne te fais pas de mauvais sang, je m'en fais parce que je ne suis pas seul, vis en espoir et si jamais je reviens, je verrai mon fils grandir, que je dresserai pour travailler le bien (...) Prie Dieu pour moi, qu'il me délivre de ma souffrance.
Je t'embrasse bien fort sur chaque joue avec Gaston le petit chéri.
Ton cher ami
Léon Hugon.

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